Affaire Benalla : Un scandale d'état

Alors que la Macronie dit œuvrer, avec son grand débat national,  à rétablir le calme dans les esprits, l'affaire Benalla ne cesse, depuis neuf mois, de rebondir et d'exaspérer les français.

N'importe quel citoyen qui aurait usurpé la fonction de policier, appréhendé et tabassé des manifestants, comme l'a fait cet individu, serait depuis bien longtemps derrière les barreaux, en attendant son procès. Mais pas lui...

Cet ancien chargé de mission de la présidence de la République, homme de confiance et proche de Macron, connu pour être un « sanguin », un « cow-boy », agressif et violent, semble se complaire dans l'illégalité : détention illégale d'images de vidéo-surveillance, port-d'arme douteux, exhibition d'arme de poing dans un restaurant, détention et usages frauduleux de passeports diplomatiques, détention d''un téléphone crypté non restitué après licenciement, usage de faux peut-être... Alors qu'un citoyen français n'a pas le droit de détenir une arme, Benalla dispose d'un fusil à pompe et de trois ou quatre armes de poing...

Si la présomption d'innocence s'applique ici, comme pour tout un chacun, elle ne peut évidement être retenue pour les faits principaux puisque le monde entier à pu voir les vidéos montrant Benalla maltraitant des manifestants.

Comment Macron a-t-il pu imposer un tel individu à ce niveau de l'état, comme coordinateur des services de sécurité de la présidence, avec rang de chef de cabinet adjoint ? C'est impensable !

Comment Macron a-t-il pu, après ces violences « pseudo-policières » n'engager contre Benalla qu'une mise à pied de quinze jours, au lieu d'un licenciement immédiat ! Pourquoi Macron s'est-il permis de dire en substance, devant les médias, « Je suis le seul responsable » et « vous n'avez qu'à venir me chercher », au lieu de s'expliquer une bonne fois pour toute devant les français ? Pourquoi Macron continue-t-il d'échanger avec ce triste sire, après son licenciement, que les échanges soient « laconiques » ou pas ?

Comment le directeur général de la Gendarmerie nationale a-t-il pu être à l'origine de la nomination de cet individu au grade de lieutenant-colonel de la réserve citoyenne ?!

La comédie des auditions de Benalla, Castaner et autre macron-man, par une soit-disant commission d'enquête de la représentation nationale est insupportable tellement les échanges sont dans le mensonge, la caricature et le déni (enfin, les réponses...).

La police et la justice doivent faire rapidement leur travail, arrêter, condamner et sanctionner Benalla à hauteur des actes commis. Mais cela ne suffit pas. Ceux qui ont donné à ce voyou une position telle qu'il s'est cru au dessus des lois, ceux qui n'ont pas dénoncé ses débordements et ses excès pour ne pas déplaire à sa majesté Macron I^er, tous ceux-là sont coupables et doivent en payer le prix.

Une nouvelle fois, le soit-disant « nouveau monde politique » se montre bien pire que l'ancien.