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Cent jours pour (presque) rien

Les cent premiers jours de la gouvernance Macron II se terminent et un premier bilan s'impose.

 

On prend les mêmes et on recommence...

 

Notons tout d'abord que, si le chef de la macronie avait annoncé un deuxième mandat bien différent du premier, en cas de réélection, l'évolution est peu visible, tout au moins au niveau des hommes. Dans l'ensemble, les ministres d'importance restent les mêmes et ont conservé toute leur arrogance : Le Maire, Darmanin, Dupont-Moretti, Véran, Borne, Attal, Lecornu, Dussopt, Pannier-Runacher, Beaune, Schiappa...

 

Une petite satisfaction toutefois pour avoir vu disparaître du gouvernement un soldat des « Young Global leaders » en la personne de A. de Monchalin, recalée par les électeurs.

 

En fait d'évolution annoncée de la politique macronienne, il s'agissait bien, comme je l'avais perçu, d'une accélération du processus de dissolution de la nation France.

 

La nomination de Pap Ndiaye au ministère des l'éducation et de la jeunesse en témoigne. Cet individu, adepte du wokisme et du mouvement Black Live Matter, nie la mainmise de l'islamo-gauchisme sur une grande partie de l'université et parle de déni à propos de prétendues violences policières dans notre pays... Plus que jamais, nos enfants seront en danger au sein de l'école publique.

 

La nomination de Rima Abdul-Malak au ministère de la culture ne me semble pas de bonne augure. Je n'ai rien contre cette personne que je ne connais pas, mais je suis résolument contre la nomination au gouvernement ou l'élection au Parlement de personnes disposant d'une double nationalité. Comment savoir où va la loyauté première d'un tel individu ?

 

Premier couac retentissant

 

Il n'a pas fallu longtemps pour que ce nouveau gouvernement s'illustre dans un fiasco mémorable : celui du 28 mai 2022 au stade de France. Cet événement marque une nouvelle fois :

  • l'incapacité de nos gouvernants à assurer la sécurité et l'ordre public,

  • la poursuite du déni de corrélation entre immigration et insécurité,

  • l'impuissance de l’État dont les prérogatives ont été transfusées peu à peu, et continuent de l'être, vers les eurocrates corrompus de Bruxelles et les juridictions sous influences,

  • la théâtralisation de la politique nationale qui voit la parole remplacer l'action,

  • la falsification de la vérité, quoi qu'il en coûte, pour se dédouaner et échapper aux conséquences de ses actions ou inactions.

Après cet épisode, le pinocchio Darmanin, qui traîne dernière lui de nombreuses casseroles, aurait dû être remercié. Mais dans le « nouveau monde » macronien, on ne sanctionne pas ses hommes de mains. La déontologie d' En Marche n'est pas celle de tout le monde...

 

Un sursaut des électeurs

 

Après la présidentielle, j'avais émis l'espoir de législatives remportées par les oppositions, suivies d'une période de cohabitation. Les courageux français qui votent encore m'ont accordé une demi satisfaction. Le temps de la macronie toute puissante à l'Assemblée Nationale est terminé et c'est avec beaucoup de satisfaction que j'ai assisté aux premiers revers d'un Macron-Borné dans l'hémicycle.

 

Bien entendu, je suis effaré par la dérive islamo-extrême-gauchiste d'une grande partie de la gauche française et par le nombre de députés élus sous l'étiquette Nupes. Certains de mes compatriotes votent contre l'ultra-libéralisme mais font, de fait, le jeu des mondialistes qui se servent de l'Islam politique, de l'immigration africaine et moyen-orientale et de la repentance historique (esclavage, colonisation, racisme...) pour briser les peuples européens. Quel gâchis...

 

Nouvelle Assemblée : entre satisfactions et regrets

 

J'ai trop critiqué la IVe république pour en vouloir longtemps aux députés des oppositions de n'avoir pas fait tombé le gouvernement Borne par le biais d'une motion de censure. Toutefois, je pense qu'il aurait fallu utiliser cet outil pour faire sortir Darmanin, ministre de l'insécurité, et Dupont-Moretti, ministre de l'injustice (et défenseur des voyous), du gouvernement de la France.

 

Contrairement à ces deux ministres, qui considèrent que les députés du RN et de LFI ne sont pas des adversaires mais des ennemis (position intolérable en démocratie) je tiens l'ensemble des députés de cette XVIe législature pour des élus légitimes de la nation.

 

A ce titre, je les remercie d'avoir repoussé la demande des macronistes de prolonger les mesures d'exception « sanitaires » liberticides. Je reste toutefois plutôt fâché que l'Assemblée n'ai pas obtenu la réintégration de tous les professionnels ayant refusé la thérapie-génique anti-covid.

La première loi votée par cette nouvelle Assemblée est un demi-succès pour le pays et plutôt un échec pour Macron.

 

Les lois « Pouvoir d'achat » n'obtiennent pas mon adhésion. Si je m'inquiète effectivement des conséquences de l'inflation sur le niveau de vie des populations, je pense que la descente sans fin dans le puits de l'assistanat est une énorme erreur. Chaque français doit pouvoir vivre décemment de son travail, qu'il soit agriculteur, artisan, commerçant, artiste, salarié d'une PME, d'une industrie ou d'une multinationale. Pour moi, la fièvre inflationniste qui sévit aujourd'hui est de la responsabilité des gouvernants, des voyous de la haute-finance et des spéculateurs de guerre. Ils ont joué avec le feu depuis des dizaines d'années avec les produits financiers véreux, la décorrélation des monnaies d'avec la richesse réelle, l'usage immodéré de la planche à billets, et maintenant avec le stockage spéculatif de marchandises, en toute impunité.

 

Macron et sa feuille de route davosienne

 

Si Macron s'est fait un peu discret après sa défaite partielle aux législatives, cela n'a pas duré très longtemps. Bien que "Renaissance" ait pris un air de début d'agonie, le président a reprit sa feuille de route, inspirée par le Forum de Davos, dans une démarche déjà bien entamée par ses deux prédécesseurs, Sarkozy et Hollande :

  • Achever de tuer les services publics pour, peu à peu, tout privatiser. Il n'y a pas d'autre raison à l'agonie actuel de l'hôpital public, concomitante avec la construction tout azimut d'établissement de soins privés (avec les dérives que l'on connaît).

  • Achever d'affaiblir la France sur le plan énergétique, industriel, militaire, diplomatique et économique pour qu'elle n'ait plus d'autre alternative que de basculer dans une Fédération européenne pilotée par des eurocrates aux services des ultra-riches américains.

  • Œuvrer, sur le plan international, en faveur du complexe militaro-industriel américain en obéissant aveuglement à l'OTAN, en jouant (ridiculement et dangereusement) les gros bras face à Poutine.

  • Briser l'unité du peuple français, briser sa résistance et sa volonté pour instaurer peu à peu un contrôle social « à la chinoise ».

Enfin, reconnaissons-lui tout de même un grand savoir faire, celui de ridiculiser la France à l'étranger et de se ridiculiser lui-même par la même occasion.

 

De faux pieds-nickelés

 

Certains commentateurs se laissent aller à qualifier nos gouvernants de pieds-nickelés, d'incompétents ou de peureux irresponsables. Je pense qu'ils se trompent. La Macronie sait ce qu'elle veut et où elle va. Compte tenu de la taille des couleuvres qu'elle doit faire avaler de force aux français, il est normal que cela passe ici ou là pour de l'égarement ou de la maladresse.

 

Une suite incertaine

 

La machine mondialiste est loin d'être stoppée. Le reste du quinquennat va beaucoup dépendre de l'attitude des députés et sénateurs LR. Les députés de ce parti ne sont plus qu'une petite soixantaine. S'ils se rapprochent encore des macronistes, je gage que c'est moins d'une trentaine qu'ils seront en 2027... Souhaitons qu'ils renouent plutôt avec les fondements du gaullisme et se rapprochent enfin de tous les souverainistes, en sortant enfin de l’infâme piège mitterrandien du « front républicain ».

 

Tag(s) : #Société
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