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Adieu Paris, ville africaine

J'ai tellement aimé Paris ! Dés l'age de treize ans, je prenais régulièrement le train, seul, pour rejoindre la capitale depuis mon coin de province. Plus tard, mes activités professionnelles m'ont permis d'y revenir souvent, d'y apprécier ses hôtels et ses restaurants, ses cafés, ses spectacles.

 

J'ai adoré déambuler dans les grandes gares, dans les couloirs du métro, sauter dans les rames trépidantes puis retrouver le ciel parisien à la sortie des stations. J'ai adoré les grands boulevards, les colonnes Morris, les kiosques à journaux, les étals d'épiciers, de poissonniers débordant sur les trottoirs, les immeubles haussmanniens, les parcs et jardins, les trésors du patrimoine de Paris : Notre-Dame, Le Louvre, le Panthéon, L'Arc de Triomphe, les Invalides, le palais du Luxembourg, le Sacré-Cœur, la Conciergerie, le palais Bourbon, la tour Eiffel, l'opéra Garnier, la place des Vosges, la Concorde, Vendôme, La Bastille...

 

Quel bonheur de déambuler sur les quais de Seine, auprès des bouquinistes, sur les ponts majestueux, dans les quartiers « villages », particulièrement Montmartre, de jeter un œil admiratif au pont Alexandre III, au zouave du pont de l'Alma, aux œuvres exposées par les peintres de la place du Tertre.

 

J'ai aimé ses cinémas, et plus encore ses théâtres, souvent inconfortables mais tellement chaleureux dans leurs habits rouges, ces bistrots où l'on prend un petit noir sur le zinc, ces terrasses bruyantes où, sous la chaleur de l'astre solaire, on se désaltère d'un demi de bière bien frais.

 

La belle âme, l'âme vibrante de Paris faisait alors négliger tous ses petits travers : Sa circulation délirante, ses sirènes bruyantes et incessantes, ces garçons de café à peine polis...

 

 

Ce Paris que j'ai tant aimé n'est plus.

 

Paris est devenu une ville sale, bruyante, chaotique et dangereuse. Une cité où les voleurs à la tire, les vendeurs à la sauvette, les migrants illégaux et les drogués font la loi, une ville étrangère, une cité ouverte d’Afrique, où l'on déambule successivement dans les rues du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne, un lieu où les bobos snobinards et délirants paieront un jour la note salée de leur immense naïveté.

 

Paris n'est plus la France. Elle n'est plus ma capitale. Vingt ans de gestion progressiste l'ont abîmée, salie, dénaturée. Finalement, Paris a trahi sa belle devise « Fluctuat nec mergitur ». La ville lumière est belle et bien en train de sombrer.

 

Adieu Paris.

 

Tag(s) : #Société
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