Il ne se passe pas quinze jours sans qu'un ancien président de la république française nous impose sa présence dans telle ou telle manifestation, nous abreuve de ses déclarations, de ses conseils « éclairés », de ses critiques vitriolées, ou de ses états d’âmes. Il faut dire qu'avec quatre anciens présidents vivants, dont trois en pleine possession de leur intellect, nous sommes plus que gâtés...
Il faut sans aucun doute un ego au dessus de la moyenne pour accéder à la présidence, mais il faut à n'en point douter un ego démesuré pour ne pas se faire discret après avoir été fermement remercié par le peuple, voire même, pour l'avant-dernier chef de l’État, s'être lui-même « dégonflé » à la lecture des sondages de popularité.
Lorsqu'il a été désavoué par les français, en 1969, lors du référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, le Général de Gaulle a eu la décence de se retirer totalement de la vie politique et de ne plus intervenir dans le débat public.
Il convient de noter que les Giscard, Sarkozy ou Hollande restent, dans leurs propos et à quelques rares détails près, dans la même logique que celle qui a guidé leurs septennats ou quinquennats respectifs, montrant ainsi qu'ils ne reconnaissent aucune de leurs erreurs, de leurs manquements ou maladresses passées.
Des trois, le plus pénible à supporter est sans conteste le ridicule F. Hollande qui, après un « règne » désastreux et une sortie honteuse, se permet des critiques et des conseils, montre qu'il se croit encore en mesure de revenir sur le devant de la scène politique ! Quel aveuglement sur lui-même, quelle incompréhension totale des aspirations du peuple de France !
Si aujourd'hui la France va si mal, si elle glisse lentement mais sûrement vers l’extrémisme, c'est bien parce que ces anciens présidents « n'ont pas fait le job », par électoralisme ou par dogmatisme, ni tenu aux français un langage de vérité et d'effort.
A n'en pas douter, le statut et les moyens très généreux alloués actuellement par la France à ses anciens chefs de l’État contribuent à conforter cette « posture ».
A l'heure où la population attend des signes forts des gouvernants, le moment est venu de limiter drastiquement ces avantages et privilèges d'un autre âge. Il n'est pas illogique qu'un ancien chef de l’État dispose d'un garde du corps, pendant cinq ans par exemple, mais sûrement pas de deux à titre permanent !
Le contribuable n'a pas à payer, des années durant, des locaux, le personnel d'entretien attaché, les communications, des assistants (sept pendant les cinq premières années !), un véhicule de fonction avec deux chauffeurs, et j'en passe... Un ancien président doit redevenir un citoyen comme un autre. Un citoyen d'honneur, certes, mais un citoyen tout de même.
Le parlement doit se saisir immédiatement de cette question, la régler définitivement et affecter les millions économisés au budget consacré aux crèches, ou à la dépendance des personnes âgées.
Messieurs les « ex », apprenez l'humilité et bouclez-là ! Merci.