Féminisme ?

L'humanité est constituée d'hommes et de femmes qui, bien qu'étant profondément différents, doivent avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs fondamentaux. Il faut bien le reconnaître, la femme a été et est encore bien trop souvent considérée, au mieux, comme un humain de deuxième catégorie. En ce sens, l'avènement du mouvement féministe était bien nécessaire et ses luttes utiles et bénéfiques pour l'humanité.

Aujourd'hui encore, de nombreuses luttes restent à mener en France et dans le monde pour protéger les femmes :

• des mutilations rituelles (excisions génitales),

• des violences, conjugales ou non,

• des unions forcées, de la polygamie,

• des agressions sexuelles et des viols,

• des privations de libertés, d'éducation, de liberté de pensée, des interdits religieux,

• de l'esclavage familiale, économique ou sexuel,

• etc

Mais que l'on ne s'y trompe pas. Sur ce sujet comme pour bien d'autres, la frontière entre la lutte raisonnable et l’excès est très vite franchie. Les campagnes menées depuis quelques mois (#MeToo, #BalanceTonPorc…), en montrant du doigt nombre de mâles en vue seront contre-productives. Les femmes doivent œuvrer à associer les hommes à leur lutte, pas les désigner comme la source de tous leurs maux.

Non, la femme n'est pas l'avenir de l'homme ! Les grands travers humains que sont la quête permanente de plus d'argent, plus de pouvoir, plus de notoriété, ou plus de sexe sont autant le fait des femmes que des hommes. Si un producteur de cinéma a profité de sa position pour agresser sexuellement de jeunes actrices, il doit être sévèrement sanctionné. Mais comment mesure-t-on le niveau d'usage de ses charmes d'une femme prête à tout pour parvenir à ses fins ?

Aujourd'hui, comment un homme qui souhaite se rapprocher d'une femme peut-il se comporter avec elle sans risquer d'être mis en accusation, voire condamné ?

Un certain nombre de mesures législatives à visée féministe s'avèrent également contre-productives : les mesures prises il y a quelques années contre les clients de la prostitution se sont retournées contre les professionnelles du sexe. La lutte contre les inégalités salariales tend à faire disparaître toute rémunération au mérite. L'imposition de quotas de femmes en politique fausse le jeu démocratique. Aucun poste, aucune responsabilité ne doit être réservés aux hommes, mais les femmes doivent lutter pour les conquérir, tout comme le font les hommes.

Aujourd'hui, la justice peut, la même semaine, libérer un migrant accusé d’agression sexuelle sous prétexte « qu'il ne ne maîtrise pas les codes sociaux » de son pays d'accueil (quelle honte !) et sanctionner un homme qui n'a pas refusé les avances d'une femme arriviste ou rancunière. Où va-t-on ?

Sur cette question également, exerçons notre sens critique et évitons de nous laisser contaminer par l'angélisme ambiant et le progressisme hystérique. Il est tellement aisé de créer le pire à partir des meilleures intentions...