
Nous sommes sauvés ! Le nouveau ministre de l'écologie s'occupe de la population d'ours des Pyrénées !
C'est vrai que c'est essentiel. Bien plus que la santé des français, affectée par l'agriculture et l'alimentation chimico-industrielles, par la pollution de l'eau potable due aux produits phytosanitaires, aux métaux lourds, aux résidus chimiques et médicamenteux, par la pollution de l'air due, entre-autres, aux particules fines issues de l'industrie lourde et des transports, par la pollution des océans due aux plastiques, aux hydrocarbures et aux rejets radioactifs.
Sans doute bien plus que le bétonnage ou la minéralisation des terres agricoles, la pollution généralisée des sols, la dissémination des déchets, l'atteinte générale à la biodiversité, la consommation excessive et aberrante des ressources naturelles ...
L'écologie, ce n'est pas seulement les ursidés et le CO2, et il faut cesser de parler de la sauvegarde de la planète. Il s'agit de la sauvegarde de la vie, donc de l'humanité. Lorsque l'être humain aura rendu la terre définitivement inhospitalière, la planète sera toujours là, pour des milliers d'années, et saura faire disparaître toute trace de la folie humaine...
L'écologie, ce n'est pas d'inventer perpétuellement de nouvelles taxes, ou bien les augmenter massivement (comme le malus automobile). Ni de faire revenir le mode de vie des français deux siècles en arrière...
L'écologie, c'est créer des sanctuaires terrestres et marins : de larges zones naturelles protégées de toute influence négative d'origine humaine (agriculture non-bio ou pêche non-artisanale, activités forestières mécanisées, urbanisation, industrialisation, loisirs motorisés...), c'est de réglementer toutes les pratiques humaines à risque, contrôler efficacement le bon respect de ces règlements et sanctionner réellement les transgressions.
Actuellement, le principe du « pollueur - payeur » n'est pas appliqué, particulièrement vis-à-vis des entreprises qui, si elles se sentent menacées, jouent immédiatement de la corde sensible de l'emploi et des conséquences économiques.
Monsieur le Ministre,
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une demi-tonne de déchets par kilomètre sur les routes de France. Cela vous interpelle-t-il ?
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subventionnez-vous des recherches pour débarrasser notre eau potable des résidus de médicaments (notamment les œstrogènes),
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attendez-vous un incident majeur pour exiger une bunkérisation des installations nucléaires du pays et un contrôle plus strict des accès dans les centrales ?
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incitez-vous les industriels à développer la pile à hydrogène, seule solution d'avenir non-polluante pour les transports terrestres ?
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pensez-vous que l'on peut continuer de déverser des milliers de tonnes de produits chimiques sur nos sols, sans conséquence pour la biodiversité et pour l'homme ?
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laisserez-vous perdurer cette folle politique de transport des marchandises qui laisse mourir le rail français et inonde nos routes de milliers de poids-lourds polluants, qui tuent régulièrement d'autres usagers et détruisent allègrement nos chaussées,
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vous êtes-vous engagé pour que toute activité industrielle produisant un excès de chaleur ne la rejette pas dans l'atmosphère, mais la mette à la disposition du chauffage urbain ?
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vous opposez-vous à la vente de ces aberrants chauffages de terrasses de bars ou restaurants qui consomment de l'énergie fossile pour réchauffer directement l'atmosphère ?
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Monsieur le Ministre, n'acceptez pas de faire « semblant ». Assez d'affichage et de communication. Agissez ou suivez l'exemple de votre prédécesseur : démissionnez !