
Stop ! Nous sommes en état de saturation totale ! La publicité est omniprésente dans nos vies et déversée devant nos yeux et dans nos oreilles dans un volume jamais atteint jusqu'ici. A la télévision, à la radio, sur Internet, dans la presse, au téléphone, dans la rue et dans nos boîtes à lettres, la pub est partout, nous sollicite sans relâche, nous manipule et nous pollue le cerveau.
D'accord, la publicité est un moteur de l'économie et, dans notre société consumériste, la croissance est sans cesse nécessaire. D'accord, la publicité nous permet d'accéder « gratuitement » à certains services. Mais en réalité, nous payons tout cela au prix fort.
Nous devons refuser la pub « matraquage », ces spots TV ou radio si répétitifs que leurs images, slogans ou jingles sortent difficilement de nos têtes... Elles tendent (et souvent parviennent) à générer des achats reflex de biens ou de services au détriment du choix réfléchi, voire en l'absence de réel besoin.
Nous devons rejeter ces pubs qui nous mentent. Il est aisé de les reconnaître car elles vantent des qualités à l'exact opposé de la réalité de ce qu'elles veulent nous vendre. C'est particulièrement vrai dans le domaine des cosmétiques...
Nous devons ignorer ces pubs qui nous prennent pour des imbéciles, émises par des firmes qui tentent de nous faire croire qu'elles œuvrent pour le bien des consommateurs que nous sommes, alors qu'elles ne travaillent qu'à arrondir leurs chiffres d'affaires et bénéfices, quitte à vendre au prix le plus fort des produits malsains, dangereux ou de piètre qualité.
Nous devons condamner les pubs qui visent la jeunesse, et notamment la petite enfance.
J'invite mes concitoyens à boycotter les publicités : changer de chaîne ou de station de radio dès le début des « pages de publicités », à minima de couper le son, à ne plus acheter ces magazines dans lesquels une poignée d'articles sert de justification à un tombereau de pubs, à refuser les pubs dans leurs boîtes à lettres en y apposant l'autocollant adéquat, à lutter contre le pistage Internet et les pubs ciblées, et finalement, à devenir résolument publiphobes, à réagir à l'inverse de l'effet recherché. Ainsi, pour ma part, plus un produit est vanté, moins il a de chance que je m'en porte acquéreur.
Il est temps pour le législateur d'intervenir dans ce domaine pour en limiter les excès. Par ailleurs, la publicité n'a rien à faire sur les médias publics. Demandons cela à nos députés et sénateurs...