
Le démarrage du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, voulu par MM. Hollande et Macron, est programmé pour janvier 2019. Nul doute que l’État vise ici deux objectifs respectables :
Réduire considérablement le coût de la collecte de cet impôt.
Rendre de fait obligatoire le prélèvement mensuel afin de disposer plus régulièrement des fonds.
Les français ne se sont quasiment pas opposés à cette réforme. Ils n'en ont sans doute pas vu toute la portée :
Les entreprises n'ont absolument pas vocation à se substituer à l'état pour la collecte d'impôts, encore moins à subir les coûts afférents.
Les dirigeants ou agents administratifs des entreprises n'ont pas à connaître des informations fiscales des foyers de leurs salariés (ne parlons pas du dispositif alambiqué destiné à traiter de cette question...).
Le paiement mensuel de l'impôt sur le revenu, imposé par le prélèvement à la source, prive le contribuable de la possibilité de placer les montants correspondants sur plusieurs mois.
Avec la mise en place de ce dispositif, le fisc annonce clairement qu'il s'arroge le droit d'accéder à nos comptes bancaires d'autorité, que ce soit pour des remboursements ou des prélèvements. En effet, la signature de la déclaration de revenus, électronique ou papier, vaut maintenant autorisation de prélèvement ! C'est totalement inadmissible !
Le paiement annuel de cet impôt représente pour moi un acte citoyen : le versement volontaire de ma contribution aux investissements et frais de fonctionnement du pays.
Une nouvelle fois, l’État engage une réforme qui affecte la liberté et la responsabilité citoyenne. C'est grave. Mes compatriotes qui se félicitent de ne plus avoir à ce soucier du paiement de leurs impôts ne voient-ils pas que la déresponsabilisation du citoyen est profondément néfaste pour la société ?