A comme … Agriculture

Rien ne va plus dans le domaine agricole. Depuis de trop nombreuses années, l'état, les industriels et les banques ont poussé les agriculteurs vers des pratiques coûteuses, non rentables et malsaines.

En conséquence, les terres agricoles se meurent ou sont déjà mortes (minéralisation totale des sols), beaucoup de paysans sont sur-endettés et ne peuvent s'allouer qu'un salaire de misère, certains ont été rendus gravement malades par les produits chimiques qu'ils manipulent, les nappes phréatiques et les cours d'eau sont pollués, les produits issus du secteur contiennent des agents chimiques préjudiciables à la santé des consommateurs, la faune et la flore ont subi de graves préjudices, l'air respiré par la population est régulièrement polluée par les campagnes d’épandages de produits phytosanitaires (2 kg de produits rependus par seconde en France !). Pour couronner le tout, les intermédiaires et distributeurs leur font vendre leurs productions à perte, et les aides financières diverses ont fini pas faire perdre tout sens à leur travail.

Fort heureusement, depuis quelques années, nombre d'agriculteurs réagissent et se tourne vers le bio et la vente directe au consommateur, avec l'appui bienveillant d'une part grandissante de ces derniers, prêts à mettre le prix pour s'alimenter sainement.

L'état doit d'urgence mettre en place un plan agricole ambitieux, cohérent et novateur prévoyant :

• la fin des aides de toutes sortes, à remplacer par une rémunération des exploitations familiales pour l'entretien et la protection des espaces naturels constitués par leur domaines,

• la facilitation de l'acquisition de terres cultivables ou d'élevage et de la transmission des exploitations,

• la préservation des terres agricoles du bétonnage, de la spéculation immobilière, de l'achat massif par des ressortissants étrangers à l'Europe,

• la mise en place d'une assistance technique et financière pour le passage au bio,

• l'incitation à la vente directe,

• la mise en place de sanctions, pour la grande distribution, pour les pratiques de marges arrières et de déréférencement exercées à l'encontre des agriculteurs,

• la régulation et le contrôle des pratiques des exploitations non familiales, c'est-à-dire industrielles, qui sous prétexte d'exportations massives, défendent un modèle dangereux pour les populations,

• l'élargissement des contrôles sanitaires sur les produits mis en vente (avec sanctions si nécessaire).

Nous avons perdu une grande partie de la confiance que nous avions dans les produits agricoles français, mais nous avons encore moins confiance dans les produits importés des autres continents...