
La constitution de la Ve république, entrée en vigueur en 1958, a apporté au peuple français plus d'un demi-siècle de stabilité politique, dans un pays qui en a toujours manqué cruellement. Il faut se souvenir notamment des errances des IIIe et IVe républiques, de leurs conséquences et des fins tragiques de ces régimes parlementaires (débâcle de 1940 et soumission au nazisme pour la IIIe, bourbiers indochinois et algérien pour la IVe).
Sous prétexte de modernisation, cette constitution qui permettait à la France d'être enfin gouvernée a été fragilisée par plusieurs réformes, dont le remplacement du septennat par le quinquennat, et par la mise en concomitance des élections présidentielles et législatives. Il faut en finir avec les bricolages de cette constitution à des fins politiciennes. Une seule évolution serait censée : le retour au septennat, avec un septennat non renouvelable. Ainsi, le président cesserait d’œuvrer essentiellement à sa propre réélection après seulement deux à trois années d’exercice de la fonction.
Les politiciens qui nous vendent une VIe république ne cherchent qu'à revenir à un régime d'assemblée basé sur un scrutin proportionnel, afin que l'instabilité politique engendrée leur facilite l'accès au pouvoir.