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L'autre levier citoyen : Les choix de consommation

Dans une démocratie, il est parfaitement naturel que chaque citoyen s'efforce de faire valoir ses convictions, d'orienter un tant soit peu la politique de son pays. Cela passe d'abord par le vote, bien sûr, mais aussi par l'expression libre de ses idées, par la manifestation, par la grève, par la pétition et par la participation à la vie de la cité (associations, conseils locaux, ...).

 

Mais il est un autre moyen de se faire entendre et d'agir sur la vie publique : Définir et appliquer ses propres choix de consommation. S'il est vrai que cet outil est de peu puissance à l'échelle d'un individu, il est capable de provoquer des tsunamis à l'échelle d'un peuple. Sans doute de façon plus efficace et moins contestable que la pétition, sujette à la désinformation, à la manipulation des émotions et au « bourrage » des signatures.

 

Aujourd'hui, la mise en œuvre de ce levier est d'autant plus nécessaire que les outils traditionnels de la démocratie ne permettent plus vraiment de se faire entendre.

  • Les élections sont largement manipulées, pour ne pas dire confisquées par l'oligarchie régnante, avec les troisièmes et quatrièmes pouvoirs à la manœuvre (pouvoir judiciaire et médias : Voir présidentielles de 2017).

  • Depuis une trentaine d'années, la liberté d'expression a fortement régressé. La censure est maintenant partout et la « Justice » sanctionne allègrement toute expression sortant de la pensée unique en vigueur.

  • Le droit de manifester s'est également fortement réduit, coincé entre les autorisations administratives exigées, les réactions policières et judiciaires excessives et les dérives anarcho-gauchistes non réprimées.

  • La grève a été largement discréditée par les syndicats jusqu’au-boutistes qui prennent régulièrement les populations en otages pour faire perdurer les privilèges catégoriels.

 

Évidemment, pour faire de sa propre consommation un acte politique, il ne faut pas être un acheteur compulsif, quelle qu'en soit la raison, ni faire de l'achat du superflu la condition sine qua non de son bonheur. Il faut aussi penser que la couverture d'un besoin non-vital peut toujours attendre. Sa satisfaction à terme est toujours plus satisfaisante que dans l'immédiateté, et il est toujours préférable de faire une acquisition réfléchie et de qualité.

 

Voici quelques choix possibles et souhaitables :

 

  1. Acheter des produits et non des prix

    Autant que possible, n'achetons pas de produit bas de gamme. L'équipement de ménage acheté 5 €, bon à jeter après le premier usage n'est rien d'autre qu'une arnaque. C'est aussi une consommation inutile de matière première et d'énergie, et un déchet supplémentaire bien superflu. Un tel objet durait 15 à 20 ans par le passé...

    Le rejet du bas de gamme est particulièrement utile pour sanctionner la mal-bouffe de l'industrie agro-alimentaire et favoriser le développement des aliments sains produits naturellement.

     

  2. Acheter français

    Acheter un produit étranger, c'est appauvrir notre propre pays et tuer des emplois locaux. C'est donc obérer notre avenir ou celui de nos enfants. Il y a bien assez de biens de consommation qui ne sont pas ou plus produits en France pour que nous privilégions l'acquisition de ce qui l'est encore, quitte à dépenser un peu plus. N'ayons pas peur de boycotter les produits des pays qui nous font une guerre commerciale impitoyable : Chine, Etats-Unis, etc.

     

  3. Acheter près de chez soi

    Acheter sur Internet tue le petit commerce de proximité et les emplois qui vont avec. Concentrer ses achats sur les zones commerciales en périphérie des villes dévitalise les centres-villes et encourage le bétonnage des terres agricoles.

     

  4. Ne pas renouveler un produit opérationnel

    C'est particulièrement judicieux pour les produits du numérique : Ordinateurs, téléphones, smartphones, téléviseurs... Acheter le dernier cri tous les deux ans est un non-sens économique et écologique. Rappelons aux frimeurs qu'ils suscitent plus facilement de l'envie (un sentiment particulièrement délétère) que de l'admiration...

     

  5. Refuser sa clientèle aux multinationales

    Il n'y a rien de plus dangereux pour la démocratie que le développement incontrôlé et incontrôlable des grandes multinationales. Certaines sont plus puissantes que des nations petites et moyennes. Elles contournent toutes les lois qui les gênent, notamment sociales, pratiquent un lobbying forcené et sulfureux ainsi que l'évasion fiscale de masse. Elles préparent pour demain la mise en esclavage économique et politique des peuples du monde. Les plus dangereuses aujourd'hui sont les fabricants de phytosanitaires et les GAFA (multinationales du numérique). Il est tout à fait possible de bien vivre sans les produits et services de ces monstres sans foi ni loi.

     

  6. Contester et dénoncer systématiquement toutes les pratiques critiquables de nos fournisseurs et prestataires de services.

    Il faut tourner le dos aux marques suspectées d'obsolescence programmée, changer régulièrement de prestataires de service, chaque fois qu'une pratique abusive est détectée (frais bancaires, défaut de remboursement des assurances, consommation forcée de services par les opérateurs télécoms, médias défenseurs et commissaires politiques de la bien-pensance, etc).
     

  7. Mépriser les produits inutiles ou dangereux

    L'outil ultime des géants du numérique, pour amasser des fortunes et espionner sans limite la population est l'assistant vocal connecté ( « ok Google », Alexa,...) Imaginez l'équipement à terme de 30 millions de foyers, rien qu'en France. Même a un prix modique, cela fait des milliards. C'est aussi le moyen d'alimenter un « big data » gigantesque que « Big Brother » lui-même n'aurait jamais pu imaginé. Un moyen de faire de l'or par la connaissance intime des populations et la possibilité d'influencer les choix politiques des peuples.

 

Attention toutefois aux dérapages. C'est bien ce principe d'action politique menée par le biais des choix de consommation qui fait actuellement la force des Sleeping Giants. Ce collectif militant menace de mise à l'index les entreprises qui font de la publicité sur des supports suspectés de diffuser des « discours de haine », c'est-à-dire, en réalité, qui contestent la pensée unique mondialiste.

Une nouvelle fois, une aspiration prétendue humaniste se traduit, par manque de bon sens et de réalisme (ou par volonté politique cachée ?), en un outil de sabotage de la liberté d'expression, de promotion de l'inquisition publique et de la censure généralisée. N'oublions jamais que la liberté d'expression et le débat contradictoire sont les piliers de la démocratie, alors que la censure est un pilier essentiel des dictatures.

 

Ne nous laissons pas dicter nos choix de consommation. Ces choix nous appartiennent !

Tag(s) : #Société, #Consommation
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