D comme … Décès « vache à lait »

Malheureusement, subir le décès d'un proche ne suffit pas à notre désarroi. Il faut subir également les requins qui se repaissent de la mort et qui infantilisent :

• nombre d'entreprises de pompes funèbres qui se conduisent en profiteurs, n'hésitent pas à harceler les proches pour vendre (très chers) leurs produits et services, à réaliser au rabais certaines prestations (il suffit de démonter certaines stèles pour le constater), à s'imposer sur tous les sujets (jusqu'aux relations avec le clergé), à exiger un paiement quasi total avant prestation ou à ordonner eux-mêmes à la banque du défunt le versement de leur rémunération !

• nombre de banques qui facturent une somme forfaitaire exorbitante pour traiter de la « succession » (dans l'opacité la plus totale), soit en réalité, la plupart du temps, pour transmettre au notaire désigné un simple arrêté des comptes concernés,

• le système notarial qui facture aux héritiers des émoluments bien trop élevés s'agissant des héritages modestes ou non-complexes, et qui se garde bien de fournir à la famille (sans sollicitation) copie de tous les échanges de courriers qu'il réalise avec les banques, le fisc, etc.

• l’État qui se sert largement sur les héritages, en taxant des biens et avoirs qui l'on déjà été au cours de la vie du défunt. Quoi de plus naturel que de vouloir laisser à nos enfants le petit patrimoine que nous avons pu constituer par notre travail et nos économies. Il est honteux que l'abattement de 160 000 € par enfant ait été ramené à 100 000 en 2012 ! Merci M. Hollande ! Aux politiques qui souhaitent à l'avenir « redistribuer » la totalité des héritages : Attention, la colère gronde ...

• certains centres hospitaliers qui refusent de vous fournir l'attestation de décès du médecin et le communiquent eux-mêmes à l'administration, que vous soyez d'accord ou non pour leur sous-traiter cette démarche. La réglementation leur demande d'assister la famille, pas de se substituer à elle...

Mesdames et messieurs les parlementaires, plutôt que de vous plaindre du rabotage de la participation du contribuable à vos frais d'obsèques personnels, prenez plutôt ces préoccupations de vos concitoyens à bras le corps pour ramener de l'éthique et de l'humanité dans le business de la mort.